L’histoire commence avec un précurseur qui se nomme Joseph Portaz. Il quitte la vallée de la Maurienne, alors très pauvre, fin 1800, pour s’installer et se marier à Chapareillan, dans la vallée du Grésivaudan.
Quelques vaches laitières, un peu de vignes dans la Savoie toute proche, lui permettent d’élever ses trois fils : Joseph, Clément et François. Les trois garçons choisissent de travailler leurs vignes chacun de leur côté, mais les celliers sont le trait d’union, tous les trois côte à côte. Clément, qui est le grand-père de Julie, transmettra à Gérard, son père, la ferme familiale. Le travail de la vigne se poursuit.
C’est ainsi que Julie Portaz succède à cette lignée d’hommes, liés à l’amour de la terre.
Elle rejoins ses parents en 2009, pour nommer cette histoire familiale « Domaine de l’Epervière ».
Les Sols:
En 1248, l’éboulement d’une montagne de roches calcaires ravage terres et villages. Des hommes et des animaux périssent dans ce tragique effondrement et les lieux deviennent maudits… Mais l’histoire ne fait que commencer car cette situation géographique nouvelle, est porteuse d’un terroir unique, qui donne naissance aux appellations Abymes et Apremont.
Leurs dix-neuf parcelles se répartissent sur ce territoire, riche de par sa diversité d’altitudes, d’orientations et d’évolutions des sols, mais ayant pour socle commun la nature argilo-calcaire des terrains. Leurs parcelles représentent 6 hectares.
La Jacquère est dominante et représente 82% de notre encépagement. Présente sur les parcelles historiques au domaine, elle peut atteindre aujourd’hui l’âge de 70 ans.
L’Altesse est présente sur les plus beaux terroirs, en deux parcelles : coteau plein Sud pour l’une et plein Est pour l’autre.
Implanté depuis 2021, le cépage Persan, originaire de la vallée de la Maurienne, s’exprime sur trois parcelles à forte dominance calcaire et aux altitudes différentes.
Ils ont à cœur de préserver l’équilibre de chaque composante de vie des parcelles : la flore spontanée, la faune auxiliaire, les rosiers et bordures de bois et bien sûr, les ceps, parfois proches des 80 ans.
Ils travaillent leurs 19 parcelles indépendamment les unes des autres ; les travaux s’adaptent à la singularité de chacune d’entre elles : labours de printemps et d’automne pour certaines, effeuillage pour d’autres… Leurs fumures, issues de fermes voisines sont apportées selon les besoins de la vigne.
Le travail est rythmé par la croissance du végétal et surtout par les conditions climatiques de chaque millésime.